

Portrait de Nicolas Machiavel, diplomate italien, par Santi di Tito (extrait de Spamers Illustrierte Weltgeschichte, 1894, 5[1], 111) @ Adobe Stock
Le prince devant donc agir en bête, tâchera d’être tout à la fois renard et lion : car, s’il n’est que lion, il n’apercevra point les pièges ; s’il n’est que renard, il ne se défendra point contre les loups ; et il a également besoin d’être renard pour connaître les pièges, et lion pour épouvanter les loups. Ceux qui s’en tiennent tout simplement à être lions sont très malhabiles.
Écrits littéraires en prose
par
On connaît bien Machiavel pour ses écrits politiques et historiques, le grand Machiavel du Prince, des Discours, de l'Art de la guerre et de l'Histoire de Florence. On le connaît beaucoup moins pour ses écrits littéraires. La comédie La Mandragore fait certes partie du répertoire classique des chefs-d'œuvre du théâtre italien, mais ses autres écrits sont souvent ignorés. Ils offrent pourtant une continuité d'inspiration et de formes expressives qui complète et confirme le portrait du Machiavel que l'on connaît le mieux. Certains se présentent comme des compléments de l'œuvre majeure ou des ébauches, tels les portraits, ou les pensées, ou bien l'essai de traduction sur les persécutions d'Afrique, ou encore la biographie d'un grand condottiere. D'autres manifestent une vocation au comique et à la comédie, comme la nouvelle de l'archidiable Belphégor venu sur terre expérimenter la vie conjugale, ou les désopilants statuts pour une imaginaire société de plaisirs. Mais tous sont caractérisés par le regard lucide sur les hommes, et l'amour de la patrie.
La nouvelle vie en entreprise de Machiavel; Radio France; 3 mai 2019; 05:00
Nicolas Mac hiavel, "storico, comico e tragico"; Radio France; 31 janvier 2015; 58:42
L'art de gouverner à Florence (1494-1530)
12 - Machiavel, politique et morale : l'historicisation du bien et du mal; Jean-Claude Zancarini. ENS de Lyon; Canal U - Ecole Normale Supérieure de Lyon; 22 janvier 2007; 01:13:19
13 - Le rire politique de Machiavel, dans la Mandragore et le Prince; Jean-Claude Zancarini. ENS de Lyon; Canal U - Ecole Normale Supérieure de Lyon; 29 janvier 2007; 01:20:52
Les tumultes chez Machiavel et la langue de la jurisprudence; Angela De Benedictis; Astérion; 2016; Volume 15
Depuis quelque temps, les spécialistes de Machiavel ont dédié leur attention, d’une part, au rôle des tumultes et de l’autre, à la présence de la langue de la jurisprudence dans son œuvre. Jusqu’à présent, ces deux lectures de Machiavel ne sont pas rencontrées. Cette contribution entend montrer jusqu’à quel point la langue de la jurisprudence est présente dans l’écriture de Machiavel sur les tumultes, dans ses premiers textes comme, surtout, dans ses Histoires florentines. [...]
Vivre et écrire la politique chez Machiavel : le paradigme du ritratto; Cristina Ion; Archives de Philosophie; 2005; Volume 68; Numéro 3; pp. 525-544
Le lien entre l’expérience acquise par Machiavel au service de la République florentine (1498-1512) et l’œuvre politique écrite après son éloignement forcé des affaires est explicite. Tous les commentateurs se sont attachés à déceler, dans la correspondance diplomatique et les écrits mineurs ante res perditas, les thèmes qui réapparaîtront de manière aboutie dans les textes majeurs de Machiavel. Cependant, le passage de la pratique à la « théorie » n’est pas immédiat. [...]
Les avatars de la pensée politique de machiavel en Pologne; Stanislaw Fiszer; PRISMI : Revue d’études italiennes; 2012
Les premières traductions de l’œuvre de Machiavel en polonais ne datent que du XIXe siècle. Pourtant le penseur italien est connu en Pologne dès le XVIe siècle. Ses idées y ont sans doute été importées par des nobles et des bourgeois fortunés qui en grand nombre étudiaient dans des universités étrangères, en particulier celles de Padoue et de Bologne. De nombreux Italiens, négociants et banquiers, architectes, artistes et savants, diplomates et prêtres, mais aussi réfugiés politiques et religieux, étaient également attirés par cette Pologne tolérante, en plein essor économique et culturel de la Renaissance. Probablement les idées de l’auteur du Prince se sont répandues à la Cour de Cracovie dans l’entourage italien de Bonne Sforza qui, en 1518, épousa le roi de Pologne Sigismond Ier Jagellon. [...]
Machiavel Domination et liberté politique; Christian Nadeau; Philosophiques; 2013; Volume 30; Numéro 2; pp. 321-351
Cet article défend la thèse suivant laquelle le républicanisme de Machiavel doit être pensé dans le cadre théorique des tumulti, c’est-à-dire des conflits entre les grands — qui veulent dominer— et le peuple — qui veut être libre. Cela signifie d’abord que le républicanisme de Machiavel ne présuppose aucune conception compréhensive de la liberté politique ni de quelque vision du bien que ce soit. La valeur normative de la thèse du conflit tient en ce que les dissensions entre les groupes sociaux sont garants de la liberté politique et de la neutralité axiologique des institutions qui favoriseront cette liberté. Cela signifie ensuite, mais il s’agit en réalité de la même affirmation, que la pensée politique de Machiavel ne doit pas être interprétée en fonction des paramètres de l’humanisme civique, qui est une forme de néo-aristotélisme sur le plan politique et éthique et dont on associe trop souvent et trop facilement les thèses au républicanisme sous prétexte qu’il en est une des origines.
Penser l’opinion publique à la Renaissance : Machiavel, le peuple et la doxa; Sandro Landi; Mélanges de l'école française de Rome; 2006; Volume 118; Numéro 1; pp. 121-140
Cet article se propose d’approfondir un aspect généralement négligé de la pensée politique de Machiavel, à savoir la tentative machiavélienne de donner un nom et un sens politique au phénomène de la doxa collective. Comment pense-t- on l’opinion publique à la Renaissance et quelles conséquences peut-on en tirer du point de vue du gouvernement de la cité ? Quel rapport peut-on établir entre la notion machiavélienne d’opinion publique et la notion qui est rentrée dans le lexique politique européen dans la seconde moitié du XVIIIe siècle ? Au cours des dernières années, Machiavel a été souvent convoqué dans le débat historique et philosophique comme le fondateur de la modernité politique, voire comme le modèle des vertus républicaines. Cette analyse de l’émergence de l’un des concepts fondateurs de la modernité politique se termine par une critique de ce double aspect caractéristique de la fortune contemporaine de Machiavel. de la modernité politique se termine par une critique de ce double aspect caractéristique de la fortune contemporaine de Machiavel.
Machiavel, une biographie : l’apport intellectuel de sa correspondance avant septembre 1512; Jérôme Roudier; Sciences humaines combinées; 2015; Volume 15
La lecture de Machiavel constitue un défi pour le chercheur. L’importance des commentaires rend difficile l’accès au texte, aux intentions de l’auteur et à la réception de ses premiers lecteurs. Par l’analyse du corpus de la correspondance et des divers écrits de Machiavel pendant sa période d’activité politique, de 1498 à 1512, notre thèse vise à restituer la situation originelle de l’homme et de l’œuvre, afin de renouveler la lecture du Secrétaire. Elle a pour ambition de montrer que la compréhension des principaux aspects du Prince ou des Discours nécessite la saisie de l’homme politique engagé que Machiavel a toujours voulu et jamais cessé d’être.
Qu’est-ce que la « vie civile » ? Machiavel et le vivere civile; Romain Descendre; Transalpina; 2014; Numéro 17; pp.21-40
Le vivere civile tel que le conçoit Machiavel joue un rôle central dans sa pensée de la communauté, mais en un sens qui diffère très sensiblement de celui que lui attribuent ceux qui le placent au rang des « humanistes civiques ». En dépit de son caractère plurivoque, l’expression vivere civile ne désigne pas la participation ou l’auto-gouvernement des citoyens. Elle désigne le contraire de la tyrannie (ou governo assoluto), le rejet de la servitude, la préservation des lois et institutions de la cité (leggi e ordini). (...)
Machiavel dans la perspective de la gouvernementalité; Michel Senellart
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Langages, politique, histoire. Avec Jean-Claude Zancarini
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Le don vu par Le Prince de Machiavel; Théa Picquet
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Le don et le contre-don
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Peuple, pouvoir et conflit : lire Machiavel interprété par Claude Lefort; Mattia Di Pierro
In
Avec Lefort, après Lefort
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Machiavel juge de nos Princes : du bon usage des promesses et du danger du mensonge en politique; Christophe de Voogd; Fondation pour l'Innovation Politique; 6 octobre 2014
Dix années d'actualité bibliographique de Machiavel (1997-2007); Thierry Ménissier; Cahiers philosophiques; 2008; Volume 1; Numéro 113; pp. 155-121
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Ruhtinas
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Discourses on the First Decade of Titus Livius
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History of Florence and of the Affairs of Italy
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Macchiavellis Buch vom Fürsten
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The Prince
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La mandragola - La Clizia - Belfagor
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Opere di Niccolo Machiavelli, Volume X
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Niccolò Machiavelli e i suoi tempi, vol. I
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Niccolò Machiavelli e i suoi tempi, vol. II
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Niccolò Machiavelli e i suoi tempi, vol. III
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Machiavelli’s Lessons for Public Administration; Berry Tholen; Administrative Theory & Praxis; 2016; Volume 38; Issue 2; pp. 101–114
On issues concerning the basis and function of political science and public administration as a discipline, Max Weber provides answers that are puzzling when more closely examined. In this article, it is demonstrated that coherent answers to these issues can be found in the work of Niccolò Machiavelli. Moreover, Machiavelli’s perspective can solve the puzzle that Weber creates. This perspective explains, more explicitly and elaborately than Weber, how the practice and the study of public administration are to be distinguished, but, at the same time, are connected and similar. We conclude by showing the implications of Machiavelli’s approach for public administration education, research, and advice.
Machiavelli: His Influence on the Elizabethan Drama and Beyond; Nick Ceramella; Linguistics and Literature Review; 2019; Volume 5; Issue 2; pp. 107–125
During the Elizabethan Age, the Machiavellian character developed to become one of the key dramatic types: a rogue and a pitiless calculator. Edward Meyer, in his Machiavelli and the Elizabethan Drama, indicated that there were about 400 direct references to Machiavelli in the Elizabethan literature. A good example is Marlowe's The Jew Of Malta where he has Machiavel to open the play. To the Tudor imagination, Machiavelli was the symbol of corruption and decadence driven by an insatiable “appetite” for power. But I argue that it was not as simple as that. One has the impression they had hardly read him, or, in the best of cases, misunderstood him. Indeed, it was not until Bacon and Hobbes, whose political thought agreed with Machiavelli’s attack on religion, that some light was thrown on the founder of modern political science. Consequently, by the late eighteenth century, a more favourable judgement became popular. Then with the growth of romantic nationalism, they discovered that Machiavelli’ s The Prince was not a dangerous guide for political criminals, but an objective study of sixteenth century Italian politics by a patriot hoping to help his country to unite and become a strong presence in Europe. [...]
The Jew of Malta and the myth of the Machiavellian Knave; P. P. Grech; Journal of the Faculty of Arts; 1970; Volume 4; Issue 2; pp. 133–155
Several critics have commented on the prevailing influence of Machiavelli on the Elizabethan World. In 1927, for instance, Wyndham Lewis, affirmed that: 'Machiavelli was at the back of every Tudor mind,'l whilst H.S. Bennett maintained that, '... Machiavelli is so omnipresent and important a constituent of Elizabethan drama.' Very few scholars seek to minimize the influence of Machiavelli on the Elizabethan mind. E.M.W. Tillyard in 1948, however, argued that: ' ... his (Marlowe's) basic doctrines lie outside the main sixteenth century interests.' But this is not the only conflict. A subject of a prolonged controversy has been the introduction of the Machiavellian Legend into England.
Quinquennial Terror: Machiavelli’s Understanding of the Political Sublime; Ed King; Open Journal of Political Science; 2013; Volume 3; pp. 69-75
This paper argues that far from advocating fear of violence as a continuous source of civic provocation Machiavelli’s ideal ruler employs an aesthetic approach to civic violence; one that actually harms few citizens and moderates their fear with admiration through carefully considered psychological imperatives similar to those articulated two hundred years later in theories of the sublime. Such violence as there was would occur half a decade at a time in between which the citizens and the patria would enjoy stability, wealth and honor. It had a proven Medici provenance, having been developed through Cosimo de Medici’s intuitive genius for governance and was maintained by Piero and Lorenzo the Magnificent. The insight was empirically confirmed by Niccolò’s observations of similarly intuitive political savants; namely Cesare Borgia and Julius II. It was not given a technical title by Machiavelli, who unhelpfully referred to it as crudeltà bene usate (cruelty well used) but we might call it “the politics of the sublime”. Despite its most dramatic (and consequentially disproportionate) evocation in the Prince, Machiavelli’s reliance on the political sublime waned throughout his literary career, until he rejected it in a stunning critique of Cosimo’s reign in the Florentine Histories.
L’« urna sanza fondo » machiavelliana e l’« origine » della politica; Luca Sartorello; Laboratoire italien; 2005; Volume 5; Fascicolo 1; pp. 171-195
Partendo dalla lettura del capitolo machiavelliano Dell’Ambizione proposta da Gennaro Sasso e segnatamente dalla tesi del pessimismo antropologico che emerge da quello studio, l’autore assume il medesimo luogo machiavelliano per avanzare l’ipotesi che all’origine del pensiero politico di Machiavelli non vi sia un’antropologia negativa, ma una vera e propria teoria del desiderio. Il desiderare machiavelliano, sulla scorta della definizione tomista, si configura come un movimento congiunto alla vita stessa, e non ha, per suo statuto, all’interno dei confini di questa, limiti. Gli ideali di temperanza e medietas ancora presenti nel pensiero politico degli umanisti lasciano il posto, in Machiavelli, ad una originale nozione di « intervallo » alla creazione del quale, tuttavia, dovrebbe concorrere il tradizionale patrimonio di sapienza civile.
Machiavelli moderno o postmoderno?; Ludovico Fulci; Écho des études romanes; 2005; Volume 1; Fascicolo 1; pp. 37-51
Postmodern condition involves an inquiry about modern history and its inheritance. The article is about a possible postmodernity of Machiavelli, whose thought is so interesting nowadays for many politicians and historians of culture as well. After considering some relevant aspects of Machiavelli's prince as an ideal politician (that justifies the surviving of Machiavellian and his political theories to the French Revolution), the author points out that, according to some Italian interpreters' suggestions, the Machiavellian virtus has to be considered as related to the alchemic tradition of post-medieval Italian physicians. [...]
L’Arte della guerra di Machiavelli e la letteratura militare del Cinquecento; Michel Pretalli; Nuova Antologia Militare; 2020; Fascicolo 1
Machiavelli’s Art of War (1521), the first dialogue on this subject written in italian volgare, is considered as one of the most influential works in occidental military culture. Given its author’s calibre, the influence of the Art of War on the vast and heterogeneous military literature of the sixteenth century has often been taken for granted even though no concrete evidence has been produced to support such an idea. Starting from the characterization of Machiavelli’s profile – was he a specialist of war? –, this paper is a first attempt to conduct a thorough analysis of the texts in order to identify the common points and the differences between Machiavelli’s dialogue and the military works – especially dialogues – of the following decades, which could reveal the presence or the absence of influence of the former on the latters. [...]
Croce e Machiavelli. Forme e percorsi di una continuità; Emilia Scarcella; Bollettino Filosofico; 2013; Volume 28; pp. 321-336
Questo saggio è incentrato sul confronto tra Benedetto Croce e Niccolò Machiavelli, a partire dalla lettura di Machiavelli elaborata da Francesco De Sanctis nel XIX secolo. Croce studiò a lungo il pensiero di Machiavelli e lo considerò il padre della filosofia moderna, colui che intese la politica come una categoria indipendente della mente e il fondamento del processo storico. Attraverso questo nuovo approccio alla politica, la tradizione del pensiero di Machiavelli indusse De Sanctis e Croce a concepire in un nuovo modo la relazione tra politica ed etica, la quale rappresenta un elemento nodale del sistema filosofico crociano.
On Machiavelli — Advice from Italy’s (In)famous Military Strategist; McCombs School of Business; 2017; 1:02:4
The Prince and The Discourses; Columbia College, Columbia University in the City of New York
Firenze. Scoperte pagine sconosciute di Niccolò Machiavelli; Redazione Agorà; Avvenire.it; 8 ottobre 2020
In un codice della Biblioteca nazionale di Firenze sono stati ritrovati numerosi "Frammenti storici" dell'autore del Principe, datati dal 1497 al 1515.
Idee. Machiavelli, Pascal e la politica come arte; Maurizio Cecchetti; Avvenire.it; 27 gennaio 2019
Carlo Ginzburg propone una lettura intrecciata dei due autori col loro comune richiamo alla casistica medievale e alle fonti storiche cercando l'ago nel pagliaio per confermare o smentire un'ipotesi.
Storia. Niccolò Machiavelli, il «papista» che non t'aspetti; Paolo Simoncelli ; Avvenire.it; 11 gennaio 2018
Niccolò Macchiavelli guelfo? Da uno studio emerge un aspetto nuovo dell’autore del “Principe”. Alla corte di papa Clemente VII svolge un ruolo essenziale in chiave anti luterana e anti Carlo V.
Nous, Machiavel et la démocratie
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Il est commun, aujourd’hui, d’associer la démocratie au consensus, et ce d’une double manière : d’une part en admettant qu’elle est le meilleur régime politique possible, d’autre part en considérant que l’accord vaut intrinsèquement mieux que le désaccord, et l’entente que le conflit. La qualité de la démocratie tiendrait à ses débats publics, qui à la fois rendent possible la confrontation des points de vue, tout en y mettant fin par l’obtention de consensus éclairés et légitimés par la règle de la majorité.
Et si le conflit, au contraire, dans certaines conditions, devait servir de principe à la vie politique ? Il ne suffit pas de vivre en démocratie pour rendre la démocratie vivante. La démocratie n’est pas un régime mais un questionnement. Elle exige des citoyens une interrogation continue sur le bien commun à suivre.
Machiavel n’était pas un démocrate. Mais c’est étrangement en actualisant sa pensée, dans le sillage des travaux de Lefort, qu’il est possible d’associer le conflit civil avec l’imaginaire social pour redynamiser la démocratie par la tension conflictuelle entre l’idéologie et l’utopie. Penser la démocratie à partir de ce que donne à penser Machiavel : voilà ce que s’efforce de faire Sébastien Roman, pour proposer dans une perspective républicaine le modèle d’un espace public dissensuel.
L’expérience de l’autre
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Les noms de Machiavel, Vettori et Guicciardini sont unis par la riche correspondance qu’ils ont entretenue, témoignage de leur indéfectible amitié. Ce lien est né des missions qu’ils ont menées, individuellement ou à deux, pour le compte de la République florentine entre 1500 et 1513. Les textes réunis, traduits et commentés dans ce volume sont les témoignages de ces légations en France, en Allemagne et en Espagne, rédigés tantôt dans le but d’informer et de conseiller les autorités florentines, tantôt pour le simple plaisir de conserver le souvenir de ce qu’avait capté leur regard. Hétérogènes par leur forme et par leur destination, ces écrits illustrent la curiosité, l’intérêt et, souvent, le trouble que ressentent ces jeunes voyageurs face à des univers nouveaux pour eux, alors que les guerres d’Italie déchirent déjà l’Europe. Cette expérience de l’autre se révèle ainsi être un moment crucial dans la structuration de la pensée politique de ces trois auteurs majeurs, à un âge où leur processus de formation intellectuelle est encore en développement. Le Prince de Machiavel, comme l’Histoire d’Italie de Francesco Guicciardini, ouvrages fondateurs de l’historiographie moderne, trouvent dans ces missions plus que de simples prémices : chacune de leurs pages porte la réminiscence d’une volonté inédite d’appréhender différemment le monde, pour mieux le comprendre.
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